Il a fallu se battre pour avoir une autoroute en Luxembourg belge et permettre, avec sa construction, de désenclaver la province en l’accrochant au réseau routier grand-ducal et français. Des hommes politiques et issus de milieux divers ont manœuvré pour que ce grand chantier voie le jour.  Finalement, au lieu d’une autoroute, ils en ont obtenu deux (E411 et E25).

Alors que 1977 sonne le glas de l’usine sidérurgique d’Athus, et engendre le licenciement de 1700 personnes, des négociations vont bon train depuis quelques années pour qu’une autoroute traverse le vaste territoire du Luxembourg belge. Morceau par morceau, les tronçons vont finir par former une seule et unique autoroute, dont le dernier tronçon, celui de Léglise-Habay, a été inauguré le 5 décembre 1988.
L’inauguration de l’E25 suivra en 1989.

Depuis, la province de  Luxembourg semble être un peu moins le cul-de-sac du royaume. Toutefois, sa faible densité de population ne la fait pas peser lourd dans un certain nombre de décisions stratégiques (délimitation des zones franches et les transports en commun, etc.).
Mais sans cette autoroute facilitant notamment l’accès à l’eldorado luxembourgeois, notre nombre d’habitants n’aurait pas décollé de la même manière : +14,4 % entre 1990 et 2008 contre 9,5 % pour la province de Namur dans le même laps de temps.

Démographie

Les impacts de la construction d’une autoroute sont multiples:

  • Démographique : la plupart des communes qui jouxtent l’autoroute voient leur nombre de citoyens sans cesse augmenter.
  • Économique avec, encore aujourd’hui, l’inauguration de mètres carrés convoités par des multinationales, mais aussi par les concessionnaires automobiles dont l’énorme visibilité en bord d’un tel axe routier est très recherchée.
  • Des impacts aussi sur l’immobilier, l’environnement.

Dans ce Grand Angle, on retrace l’histoire de la construction de cette autoroute.