« J’ai toujours aimé sa façon de courir »

Depuis que leurs routes se sont croisées au sein du Wolfpack en 2019, Philippe Gilbert et Remco Evenepoel entretiennent une relation amicale. Comme un symbole, Phil disputait sa dernière Doyenne le jour où Remco remportait sa première victoire à Liège.

Remco, où étiez-vous lors de la victoire de Philippe en 2011?

Je jouais encore au foot, ça c’est sûr. Mais je me souviens qu’il a sprinté avec les deux frères Schleck. Je savais, à 500 mètres de l’arrivée, qu’il allait gagner. C’était marrant de voir les deux autres y croire parce que tu voyais que Phil savait qu’il était intouchable. Pour moi, c’était une comédie (sic). Je n’ai jamais vu un seul coureur dominer une année comme Phil en 2011. Bon, c’est vrai que Pogacar est en train de faire la même chose…

Remco, vous dites que Philippe est votre idole. Mais pouvez-vous nous expliquer en quoi il est un exemple pour vous?

Déjà, il manie le flamand et le français. J’ai aussi toujours aimé sa façon de courir. Et puis, vous avez vu son palmarès? Gagner quatre des cinq monuments, les championnats du monde et bien d’autres courses, c’est très impressionnant.

Quand je le vois dans le peloton, il est toujours en train de rigoler. Il semble bien s’entendre avec tout le monde. En tout cas, c’est l’impression qu’il me donne. Il y a un immense respect à son égard au sein du peloton. Cela dit tout du champion qu’il est. Je rêve que Phil revienne parmi nous.

Vous avez beaucoup appris à ses côtés ?

Le travail que j’ai accompli pour Julian, cette année, au Tour du Pays basque, c’est comme ce que je faisais pour Philippe. Je me souviens des championnats du monde à Harrogate, en 2019. J’avais déjà fait mon boulot, mais il était tout à fait normal, pour moi, de m’arrêter quand Philippe est tombé.

Ce sera toujours un plaisir pour moi d’effectuer du travail pour des grands coureurs. Certains ne me croyaient pas capable de tels gestes, mais j’agirai de la sorte jusqu’à la fin de ma carrière. Peut-être qu’au tour du Pays basque j’aurais obtenu un meilleur résultat si je m’étais épargné les premiers jours, mais ce n’est pas ma mentalité.