Au Brésil, l’agriculture familiale produit environ 70% de l’alimentation consommée par les habitants de ce pays. Pourtant, seules 25% des terres cultivables lui sont dédiées, le reste étant aux mains de grandes entreprises et de riches propriétaires fonciers (les « fazendeiros »), puissants acteurs de l’agrobusiness nationale et de la déforestation de l’Amazonie et du Cerrado.

En 1964, l’État fédéral a lancé une vaste réforme agraire, laquelle a mis plus de vingt ans pour produire ses premiers effets. Celle-ci vise une redistribution des terres délaissées ou qui ne remplissent pas un certain nombre de conditions d’usage (l’« estuto da terra »).

Depuis plus de cinquante ans, des centaines de milliers de travailleurs ruraux, soutenus par des mouvements sociaux et religieux, s’organisent sous la forme de petites communautés afin d’occuper ces terres (les « acampamentos »), dans le but de subvenir à leurs propres besoins tout en prouvant leur utilité à la société, de sorte à revendiquer un droit d’usage (un « assentamento ») sur ces territoires.

Au mois de janvier 2023, nous sommes partis à la rencontre de plusieurs de ces communautés qui rassemblent des travailleurs ruraux sans terre (les « sem terra »), établies dans l’État de Goiás, au cœur du Cerrado, dans le centre du Brésil, qui luttent quotidiennement face à l’expansion de l’agrobusiness et aux pressions exercées par les grands propriétaires fonciers.

Découvrez l’histoire de ces résistants et des luttes que mène leur communauté en sélectionnant un lieu, puis en cliquant sur le nom d’un résistant sur la carte ci-dessous.

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