Frappé par le suicide de son père, Nathan n’a jamais pu se reconstruire. Au point de ruminer des ressentiments.

Né le 4 avril 1999, Nathan Duponcheel a vécu une enfance heureuse à Luingne. Élève à l’école Saint-Charles, au sein du village, il a obtenu ses diplômes du primaire et du cycle inférieur. Il a terminé ensuite ses études aux Frères Maristes de Mouscron en juin 2017, quelques mois avant les faits tragiques.

Le jeune homme est présenté comme quelqu’un de gentil, respectueux et serviable. Mais également assez secret, solitaire voire taciturne. Quelqu’un de mal dans sa peau, en souffrance mais incapable de s’exprimer. Des traits de personnalité qui sont directement à mettre en relation avec le  moment le plus dur de sa vie: le fait de retrouver son père pendu, le jour de la Saint-Valentin 2015.

Directement, il avait tenu pour responsable de la mort de son père, le bourgmestre de Mouscron, Alfred Gadenne. Il estimait que le maïeur aurait pu arrêter la procédure de licenciement engendrée contre son père. Une perte d’emploi qui avait entraîné le geste de son papa, selon lui. Il présentait M. Gadenne comme un homme faible, influençable et incapable de prendre une décision.

Le rêve de son existence, l’amour de sa vie

Quelques semaines avant les faits, le jeune homme a tenté de rentrer à l’armée. Le rêve de son existence. Malheureusement, un problème auditif, survenu suite à une blessure d’enfance, l’avait empêché de le réaliser.

Dans le même temps, Nathan Duponcheel avait été « rejeté » par l’une de ses meilleures amies, qu’il considérait comme l’amour de sa vie. Au moment de justifier son geste irrémédiable, le Luingnois avait présenté ces deux faits comme des justificatifs de son acte. Rappelant que ces échecs le renvoyaient toujours à sa plus grande souffrance, la mort de son père.

L’accusé était également décrit comme une personne supportant mal l’injustice. C’est pourquoi on l’aurait surnommé « Che Guevara ».