Année après année, l’ONG Îles de paix a pour habitude d’emmener un ambassadeur dans ses valises. C’est Virginie Hocq qui était de l’aventure, cette fois.

C’est l’humoriste et actrice Virginie Hocq qui est la marraine et le visage de la 53e campagne de récolte de fonds et de sensibilisation de l’ONG Îles de Paix. Sans jamais avoir peur de se retrousser les manches, la comédienne a embarqué avec une équipe de journalistes pour découvrir le travail de terrain des équipes des Îles de Paix en Tanzanie. « Mais je ne vais pas sur place pour faire semblant de faire des choses pour les caméras, promettait-elle avant d’embarquer. J’ai réellement envie d’aider. » Et la Bruxelloise a tenu parole.

Virginie Hocq, tout d’abord, que retenez-vous de ce voyage  ?

Plein de choses évidemment. D’abord la beauté de ce pays et de ses habitants et surtout un travail de fou et de réalité des Îles de Paix. Sincèrement, quand on m’a exposé le projet, on m’avait dit que l’idée était de proposer des formations aux gens et de ne jamais leur imposer quelque chose. C’est la chose qui m’avait marqué parce que c’était quelque chose de positif. J’en ai eu la confirmation une fois sur place. Les gens que j’ai rencontrés ici ont cette mentalité. Évidemment, ce n’est pas encore le cas pour plein de fermiers, le travail n’est pas encore abouti. Il y a encore beaucoup de gens à accueillir pour qu’ils deviennent autonomes à leur tour.

Justement, vous avez rencontré plusieurs types de producteurs, qu’est-ce qui vous a marqué ?

Les fermiers que nous avons rencontrés ici sont parvenus à des choses vraiment incroyables. Des choses tellement incroyables qu’elles sont applicables pour nous, chez nous. On apprend beaucoup de ces voyages. Humainement, cela a été une expérience formidable. C’était valorisant pour eux, mais valorisant pour nous de voir que tout ça était possible en accompagnant les gens. Désormais, il existe une envie de continuer ce genre d’aventures.

Vous connaissiez le travail des Îles de Paix ?

C’est une grande maison. Elle est là depuis plus de 50 ans. Je la connais depuis que je suis toute petite évidemment, notamment via leurs petits modules de couleur, mais ce que j’ai vu a confirmé beaucoup de choses et notamment que leur travail était essentiel. La maxime du pêcheur à qui on apprend à pêcher pour qu’il pêche toute sa vie par exemple. C’est ce qu’ils proposent encore aujourd’hui. Au lieu d’apporter des choses toutes faites, Îles de Paix leur démontre qu’ils ont déjà toutes les compétences pour le faire. On peut juste vous donner une formation, un outil et puis vous êtes autonomes.

Qu’est-ce que vous avez ramené dans vos valises en Belgique ?

J’espère tout d’abord que je vais pouvoir garder tous ces moments en mémoire. C’est pour ça que ces photos, ces reportages sont importants. J’ai aussi volé quelques bonnes idées que j’aimerais bien appliquer chez moi, au niveau du potager notamment. Je crois que je serai tout à fait capable de faire ça moi aussi (rires). Mais aussi des choses bien dans l’économie de mes déchets, ou dans l’idée que tout peut être utile.

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