C’est une des découvertes lors de la préparation de ce dossier: oui, le numérique peut être utilisé dès la maternelle. Jessica nous raconte son expérience.
De la maternelle au secondaire, instituteurs et professeurs racontent comment elles et ils ont tenté de nouvelles approches grâce à l’usage du numérique durant le confinement.Tâtonnements, mise en place, petites (ou grandes) victoires… Découvrez leurs témoignages au fil des jours.
Jessica a lancé des défis en vidéos
Les idées les plus simples sont parfois les plus efficaces. Dans la petite école communale de Limbourg, Jessica Mommer est institutrice en accueil et 1ère maternelle. Durant le confinement, elle a utilisé messenger pour lancer un défi aux 16 bambins de sa classe, âgés de 2,5 ans à 4 ans.
À l’annonce du confinement, Jessica s’interroge : comment garder le contact avec ses petits bouts. Une idée simple, donc: leur lancer un défi quotidiennement. “Nous avons démarré dès la première semaine, en passant par un groupe sur messenger. Chaque jour, l’institutrice envoie une vidéo d’elle-même réalisant le défi et le présentant aux enfants. L’air de rien, ce n’était pas si évident: je suis quelqu'un de réservée, j’ai dû surpasser ma peur pour me filmer.” Les défis sont variés et doivent pouvoir être réussis par tous les enfants: classer les choses de la plus petite à la plus grande, regrouper tous les objets de couleur rouge présents dans une pièce, dresser la table, réaliser un bonhomme avec les choses que l’enfant trouve à la maison, présenter son livre préféré… “ Les enfants, dans leur grande majorité, ont accroché et les parents aussi. “Les retours ont été très chouettes. Je pense aussi que l’aspect communauté a joué car nous sommes une école de village et tout le monde se connaît. Mais heureusement que le confinement s’est terminé car à la fin, j’étais à court d’idées. ”
Via une vidéo, l'institutrice a également montré la classe vide aux enfants. “Une vidéo qui les a marqués car ils m’en parlaient encore en juin, à leur retour.”