Source : www.sonuma.be

 

Quand, en 1781, un marchand de fer bruxellois, Marc Pierre Van Esschen, cherche un moulin dans la région de Bruxelles, il fait la connaissance du seigneur de Clabecq qui possède un moulin à grain.  Ce dernier accepte de louer son moulin et même de construire une deuxième roue pour actionner un « maqua », un grand marteau pour battre le fer. C’est la naissance des Forges à Clabecq. Une naissance qui ne doit rien au hasard.

Selon l’historien Luc Delporte, plusieurs facteurs expliquent en effet pourquoi on a installé les forges à Clabecq, forges qui ont permis l’industrialisation de la région.

  • Le premier est naturel. Cinq rivières coulent dans la région avec un débit assez important. Elles offrent donc une possibilité d’avoir de nombreux moulins proches les uns des autres car, à l’époque, l’énergie hydraulique est importante.
  • Le deuxième facteur tient aux voies de communication pour faire venir les matières premières et faire partir les produits manufacturés. On n’est pas loin de Bruxelles et la première chaussée pavée en Belgique (Bruxelles-Mons-Paris) passe par cet endroit, c’est l’ancêtre de l’actuelle chaussée de Mons. De plus, le canal Bruxelles-Charleroi est en projet, et la houille de Charleroi peut donc être amenée ici facilement.
  • Enfin, la ligne de chemin de fer est présente à Tubize.

 

Tout est donc en place pour rendre possible une industrialisation dans la région alors qu’on n’y produit pas de matières premières. Cependant, la proximité avec Bruxelles donne des débouchés extraordinaires, notamment pour l’exportation.

Même angle de vue des hauts-fourneaux 1 et 2 avant (à gauche) et après leur construction (à droite) au début du XXe siècle:

 

 

 

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