Lancée en mai, la communauté Welcome to my garden rencontre un grand succès.
Le principe ?
Proposer son jardin à des campeurs d’un jour. Un des concepteurs raconte.

Dries Van Ransbeeck se souvient bien de ce début. C’était le 10 mai. Il publie un post sur un groupe Facebook en Flandre pour présenter Welcome to my garden. « Je suis amateur de vélo, j’aime voyager mais, puisqu’il faut éviter les endroits où il y a beaucoup de monde, j’ai créé une carte où les gens peuvent mettre leur jardin gratuitement à disposition pour accueillir des gens le temps d’une nuit. » Le public visé ? Les cyclistes et les randonneurs.

L’idée est simple et rencontre rapidement un vif succès en Flandre. « Au début, j’avais lancé ce projet pour mon intérêt personnel, pour planifier mes vacances en Belgique cet été. Puis je me suis dit que je pouvais en faire profiter tout le monde. Durant le confinement, beaucoup d’entre nous ont pu découvrir des endroits près de chez eux. Avec les jardins partagés, on peut partir à la découverte de la Belgique. »

Jusqu’à 1 000 jardins cet été

Dries vise alors une communauté de 50 personnes. Le bouche-à-oreille, les partages sur les réseaux sociaux et les premiers articles de presse vont rapidement faire passer la communauté dans une autre dimension, comme il nous le confiait le 20 mai : « Nous avons actuellement 350 participants. » À ce rythme, Dries estimait qu’à la fin de l’été Welcome to my garden pourrait compter 500 membres. Une barre finalement atteinte une semaine plus tard : 300 jardins étaient déjà disponibles sur le site et, au total, 500 inscriptions étaient comptabilisées. « Vu les derniers chiffres, j’ai l’impression qu’on pourrait compter jusqu’à 1 000 jardins en été. » Sur la carte, les hôtes peuvent préciser s’ils mettent de l’eau ou encore des toilettes à disposition des campeurs.

Pour gérer et soutenir cette communauté, une équipe de quatre, cinq personnes s’est mise en place. La communauté a beau être bénévole, il faut que tout fonctionne. Les inscriptions se font en ligne, mais chacune doit être vérifiée et validée manuellement pour figurer sur la carte. Cela représente pas mal de boulot et quelques frais, les concepteurs ont d’ailleurs lancé un appel aux fonds.

Déjà des réservations

Le respect de la vie privée est aussi un élément incontournable. Les premières semaines, il était possible de zoomer en détail sur la carte, un numéro de téléphone ou un mail était parfois disponible. Les concepteurs ont revu cette partie. « Le zoom est dorénavant limité et les informations de contact ont été supprimées. Chaque hôte va recevoir une adresse mail qui renverra vers leur propre adresse mail. » Et pour l’anecdote, Welcome to my garden a tellement de succès que des hôtes ont déjà été contactés pour des réservations. Trop vite et trop tôt pour les concepteurs qui attendent que le Conseil national de sécurité donne son feu vert afin de pouvoir à nouveau voyager dans le pays.

Avec welcome to my garden, les concepteurs se basent sur la solidarité. Libre aux hôtes de nouer des contacts avec les campeurs. « Il n’y a pas d’obligation », précise Dries.

Aller planter votre tente vous tente, mais vous préférez éviter les jardins ? Le camping sauvage est interdit en Belgique mais, sur leur carte, les concepteurs ont repris les quelques zones de bivouacs officiels. De quoi avoir tout sous la main pour préparer son voyage.

À la « conquête » de la Wallonie

Après avoir séduit la Flandre et Bruxelles, Welcome to my garden est en train de faire son petit bonhomme de chemin en Wallonie. Chaque jour, plusieurs nouveaux jardins sont ajoutés. Les développements techniques en cours vont permettre d’encoder plus rapidement les hôtes.

Sur cette carte, vous visualisez les jardins (avec une info sur les commodités éventuelles) et les endroits de bivouac, mais aussi les routes et tracés qui vous permettent de les relier à pied ou à vélo.
En moins de 20 jours, le site a déjà enregistré 78.000 visites.

6 choses à savoir :