Il n’est pas nécessaire d’avoir un grand jardin pour accueillir les campeurs  d’un jour.
Dieter n’a seulement que quelques mètres d’herbe à offrir et il s’est lancé.

Même s’il est coincé entre leur potager et leur cabanon, Dieter et Kathleen ont décidé d’ouvrir leur petit jardin aux randonneurs ou cyclistes belges qui désirent découvrir la région. « Je suis randonneur moi aussi, explique Dieter. Quand j’ai vu ce nouveau site, je me suis dit pourquoi pas. » Et la taille de leur jardin à Chaumont-Gistoux, dans le Brabant wallon, n’a pas été un obstacle. « J’ai déjà campé dans des endroits plus petits, l’essentiel est qu’on puisse planter sa tente et y dormir tranquillement. » Ici, seule une tente de deux personnes peut être plantée. Dans leur annonce sur le site Welcome to my garden, Dieter et Kathleen soulignent quelques détails qui ont, finalement, une grande importance. « Il y a un réverbère pas très loin de l’emplacement, il pourrait donc ne pas faire totalement nuit dans la tente. Vous serez à côté d’une rue en cul-de-sac avec très peu de circulation. » La surface proposée est facilement accessible de la route.

Pour ces futurs hôtes, l’emplacement est idéalement situé car ils mettent un point d’orgue sur le respect de leur vie privée. « Nous ne désirons pas ouvrir notre maison aux randonneurs, explique Dieter. Il n’y a donc pas d’accès à l’eau ni aux toilettes. Sauf urgence, sourit-il. Les randonneurs sont souvent en autosuffisance. Ils ont leur eau et s’arrêtent dans les cafés s’ils ont besoin d’aller aux toilettes. Nous avons tout cela dans la région. »

Un peu plus loin que le carré d’herbe destiné aux campeurs, deux arbres se tiennent bien droit et accueillent un hamac. « J’ai déjà vu plusieurs randonneurs qui dorment dans leur hamac, je me suis dit que ça pouvait être sympa de proposer cette alternative. » L’occasion pour les hôtes de découvrir une nouvelle façon de voyager. En effet, cette plateforme est là pour découvrir notre propre pays mais également favoriser les échanges et les rencontres. « En Belgique, le bivouac est interdit et cela empêche beaucoup de randonneurs de marcher dans leur propre pays. J’aime bien l’idée de donner cette opportunité aux personnes qui désirent le faire. »