L’histoire de (Vers) l’Avenir, c’est celle d’une petite entreprise devenue grande, traversant les tempêtes d’un siècle. C’est celle de progrès techniques constants, dans un environnement dont la mentalité n’a cessé d’évoluer. C’est celle de directeurs, de journalistes, d’ouvriers, d’employés, de collaborateurs avec leurs idées, leur énergie, leurs faiblesses… Cette histoire est longue. En voici 10 dates clés.
Vers l’Avenir est lancé sur les cendres de L’Ami de l’Ordre, journal catholique namurois qui a continué à paraître pendant la guerre de 1914-1918, sur ordre de l’occupant allemand et sous sa censure.
Dès le départ, la volonté est de développer l’information sur la province de Namur. Les premiers numéros sont bien modestes : une simple feuille recto verso, sans illustration, un papier, une impression de mauvaise qualité.
8 septembre 1944 : Namur est libérée, le journal paraît à nouveau. Mais dans des conditions très précaires, car le papier manque, absolument. Et la guerre n’est pas finie.
À partir de janvier 1945, le quotidien ne paraît plus qu’un jour sur deux, puis un sur trois. Les articles, sans photos, sont réduits à l’essentiel. La fabrication devient aléatoire : au fil des stocks trouvés, le papier varie de couleur et de texture ; certains jours, le format doit être réduit. Cette situation perdurera de nombreux mois encore.
Philippe de Thysebaert, un des directeurs du journal, est convaincu que la seule province de Namur ne peut suffire pour l’équilibre financier d’un quotidien et, par des rachats d’autres journaux, ainsi que le lancement de nouvelles éditions, il transforme Vers l’Avenir en un groupe de presse wallon. C’est ainsi que L’Avenir du Luxembourg monte dans le grand vaisseau en 1948 ; Le Courrier (Verviers) en 1956, Le Courrier de l’Escaut (Tournai) en 1968 ; Le Jour (Verviers encore) en 1986, Le Rappel (Charleroi) en 1987. Vers l’Avenir Huy Waremme démarre en 1949, Brabant wallon en 1974, Entre-Sambre-et-Meuse en 1987, Basse-Sambre en 1996, Le Courrier (Mouscron) en 2004.
Le lundi 2 mai 1983, est lancée Radio Vers L’Avenir. En belgique, le groupe de presse est le premier à lancer sa radio. Après six ans d’une expérience innovante, cette station pionnière rejoindra le réseau Nostalgie.
En 1992, démarre le Journal des Enfants, qui existe toujours et se porte bien.
Le journal compte désormais deux cahiers distincts: le premier comprend l’info nationale et internationale, le deuxième est consacré à l’info régionale. Derrière ce changement de maquette, il y a un projet rédactionnel visant à mettre en avant l’information régionale.
En 2002, les photographes et correspondants passent au numérique. C’est un grand progrès pour la rapidité. Jusque-là, il fallait acheminer tous les films dans une des rédactions, soit par la poste, soit en s’y déplaçant.
La rédaction quitte ses locaux historiques situés boulevard Ernest Melot, à quelques dizaines de mètres de la gare pour s’installer à Bouge, route de Hannut.
Cette même année est lancé, timidement, un premier site web, votrejournal.be. Il devient actu24.be, puis lavenir.net, son intitulé actuel.
Toujours en 2006, L’évêché cède totalement Vers l’Avenir à la VUM, société éditrice du Standaard et du Nieuwsblad, établie à Grand-Bigard
Avec la fermeture de l’imprimerie de Rhisnes et le transfert de l’impression à Grand-Bigard, le journal change de format, adopte le tabloïd. Plus petit, il devient plus maniable. Surtout, il est désormais, de la première à la dernière page, en quadrichromie.
D’Arlon à Tournai et Verviers, les neuf éditions régionales du groupe ont conservé leur nom d’origine. Cela complique la communication externe. Il est décidé de les remplacer par un titre commun. Ainsi, dès le 1er juin 2010, on dira partout : L’Avenir.
Le 7 juin 2013, le groupe flamand annonce son intention de se recentrer sur le nord du pays et revend L’Avenir à l’intercommunale liégeoise Tecteo, rebaptisée ensuite Nethys.
L’Avenir: 170 journalistes et 400 correspondants
Deuxième titre de presse francophone, « L’Avenir » cultive sa spécificité, l’information régionale de qualité. Pour y parvenir, le quotidien dispose de 170 journalistes
et près de 400 correspondants répartis dans toute la Wallonie.
Au travers de ses 9 éditions régionales et de lavenir.net, pas moins de 495 000 francophones lisent et consultent chaque jour nos publications.