Plus de 7.000 bénéficiaires du revenu d’intégration sociale

Plus de 7.000 bénéficiaires du revenu d’intégration sociale

C’est évidemment à mettre en relation avec la taille de la population à Charleroi – +/- 200 000 âmes -, mais cela n’en reste pas moins un chiffre important… 7 064 personnes y bénéficient du revenu d’intégration sociale (RIS), selon les chiffres (de juillet 2017) communiqués par le CPAS carolo.

« C’est un chiffre qui tend à augmenter, surtout depuis 2015, à la suite des exclusions du chômage, » précise le porte-parole du CPAS, qui évoque des statistiques « comparables aux autres grandes villes ».

À titre de comparaison, en décembre 2014, on comptait 5 341 bénéficiaires du « RIS ». Le nombre de sans-abri, lui, « est très difficile à estimer, on n’a pas de statistiques précises ».

C’est combien, le revenu d’intégration sociale ?

Pour un isolé, le revenu d’intégration sociale s’élève depuis le 1er septembre à 892,7 euros.

Pour des cohabitants, le « RIS » tombe à 595 euros par personne.

Un cohabitant avec famille à charge perçoit 1 190, 27 euros.

À titre d’indication, le budget du CPAS carolo – dont l’action ne se limite pas à la gestion des bénéficiaires du RIS – en 2016 s’élevait à quelque 204 millions.

« Il n’y a pas de famille avec enfant à la rue à Charleroi »

Dans plusieurs témoignages récoltés auprès des sans-abri, il ressort qu’ils estiment qu’il n’y a pas assez de places dans les abris de nuit.

« Depuis 4-5 ans, on constate une stagnation du nombre de nuitées dans les abris de nuit, » indique le porte-parole du CPAS de Charleroi.

À la question des quotas, pointés du doigt par plusieurs de nos témoins, le porte-parole du CPAS précise que Charleroi « pratique l’accueil inconditionnel quand la température descend sous les deux degrés. En d’autres temps, il y a des priorités (NDLR: parmi les critères d’admission) telles que les personnes blessées, malades… »

« C’est une question politique »

Dans le cadre du plan hivernal, du 1er novembre au 31 mars, « on arrive à une petite centaine de lits » dans les abris de nuit, contre «environ 45 lits » le reste de l’année.

Didier Neirynck n’a pas l’air d’en douter un seul instant lorsqu’il affirme qu’il n’y a pas « de famille avec enfant à la rue à Charleroi ».

Pourquoi ne pas ouvrir davantage de lits pour que la période « d’accueil inconditionnel » soit la norme au quotidien, peu importe le nombre de degrés affichés par le thermomètre ? « C’est une question politique, » estime le porte-parole du CPAS. « On bénéficie de subsides régional et fédéral pour le plan hivernal. Si on avait davantage de moyens toute l’année, on pourrait ouvrir plus de lits ».

Une question politique, effectivement, mais à tous les niveaux de pouvoir.

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