Il faut des mois pour préparer une tournée et créer un show. Au départ, l’équipe de production s’est réunie avec Angèle et ses managers pour poser les premières bases. Ils ont choisi un directeur musical, un chorégraphe metteur en scène, un créateur lumières et vidéos…

Show : Rencontre avec Boom, musicien et directeur musical d'Angèle, et avec Mehdi, chorégraphe et metteur en scène

Boom est le directeur musical (son prénom, c’est Franck, mais tout le monde l’appelle par son nom de famille, ici). Il s’occupe de la musique : de quelle manière elle sera jouée sur scène, par qui… Il explique : « Je dois proposer une formule live de la musique de l’album en tenant compte des rêves et des idées d’Angèle. » Il faut faire le tri entre ce qui est réalisable ou pas.

Flou

Les choses vont devenir de plus en plus nettes au fil des semaines. Des musiciens sont engagés  : « On est quatre au total : Kelyan au clavier, Aurélien à la batterie, Haïlé aux guitares et moi à la basse. C’est important d’avoir des musiciens capables de jouer devant 5 à 20 000 personnes. Capables aussi de s’adapter, de changer de tonalité juste avant le show, par exemple. »

Les musiciens vont alors se préparer. « Dans un premier temps, chacun travaille seul avec des bandes. On n’utilise plus de partitions. Ensuite, on se réunit pendant quinze jours pour créer ensemble. »

Après, tout le monde travaille plusieurs jours dans une salle de concert pour mettre au point le spectacle avec les décors, les lumières, les vidéos, les danseurs, les musiciens et Angèle ! C’est ce qu’on appelle la résidence. Là encore, il peut y avoir des changements.

Fever

Ensuite, c’est la fièvre des concerts ! « On bosse au clic. Ça veut dire qu’on a des oreillettes dans lesquelles chacun a des infos personnalisées : une note, un décompte pour que tout le monde commence en même temps sur le ‘clic’, une voix qui dit ‘couplet’ ou ‘refrain’… »

En cours de tournée, il peut y avoir des changements dans l’ordre des morceaux, ou dans la manière de les jouer, par exemple. « À partir d’aujourd’hui, on va accélérer ‘Tout oublier’, pour la dynamique. Donc, ils sont en train d’adapter la vidéo. Chris adapte aussi son programme Ableton, qui envoie les bons sons dans nos oreillettes et qui lance les morceaux, les vidéos et les lumières. »

À l’avant-plan, Boom, le directeur musical. Cette photo a été prise en répétition

Le show d’Angèle est mis en scène par Mehdi, qui crée aussi les chorégraphies


Mehdi est le metteur en scène et le chorégraphe de la tournée. Pour créer le spectacle, il s’est inspiré des mouvements naturels d’Angèle, de ses textes et de sa musique.

Tandis qu’Angèle saute à la corde dans la pièce d’à côté pour travailler son souffle, Mehdi nous raconte son travail de création : « Angèle raconte des histoires dans ses chansons. Je dois mettre en valeur son message avec les corps ou avec des effets de mise en scène. On ne bougera donc pas de la même manière sur Démons et sur Bruxelles Je t’aime. »

Il poursuit : « Le moteur de la création, c’est la musique. L’intention, les émotions que la musique nous donne. On traduit cela en énergie, mais aussi en couleurs. Avec la costumière, on a une réflexion sur les tenues, pour qu’elles soient adaptées à nos mouvements, pour faire de bons choix de matières. On a cherché à faire élégant et moderne car les tenues d’Angèle sont signées Chanel (une marque de haute couture). »

Solo

« Pour les déplacements sur la scène, je dois tenir compte de tous les métiers. Des écrans bougent, je dois veiller à ne mettre personne en danger. Et si un musicien joue un solo, je dois le mettre en relief. »

La mise en scène concerne tous ceux qui sont sur le plateau : Angèle, les musiciens, les six danseurs… et les éventuels guests (invités). Ce soir-là, par exemple, Damso est là pour son duo sur Démons. Mehdi adapte donc la mise en scène avec tout le monde.

Un artiste en résidence, qu’est-ce que ça veut dire ? 🏠

Pour mettre au point un concert, toute l’équipe va en résidence quelques jours dans une salle. C’est le moment où le puzzle va être monté.

Chacun vient avec sa pièce et on s’organise pour que tout colle parfaitement bien ensemble : les décors, les lumières et les vidéos, le son, la musique, les chorégraphies et la mise en scène…

Les morceaux sont joués, travaillés, améliorés heure après heure. Les techniciens et les artistes travaillent d’arrache-pied, le jour et parfois la nuit. Tout doit être prêt pour le premier concert de la tournée,  qui clôture la résidence, là où elle a eu lieu.