Le long de la Côte d’Armor

Vivre dans le Combi

Vivre dans le Combi, au jour le jour, dans 7 m². Bien que ce petit véhicule sympa soit prévu pour deux adultes et deux enfants, on y trouvera plus facilement ses aises juste à deux. Une belle grande couchette dans la partie arrière du Combi pour passer de bonnes nuits ; une autre dans la tente sur le toit vous permettra de ranger vos bagages lorsque vous serez arrivés à destination. Les deux petits becs de gaz vous permettront de préparer vos repas, que vous pourrez prendre soit à l’extérieur, soit sur la table pivotante à l’intérieur du Combi. L’espace est compté mais tout est là pour assurer un minimum de confort.

Pour un repas facile, rien de mieux qu’une crêpe bretonne. Vous pourrez acheter des crêpes au blé noir (sarrasin) dans n’importe quelle boulangerie. Garnissez les crêpes (une par personne) réchauffées à la poêle, avec un mélange d’œufs, de petits bouts de lards, tomates, oignons, pommes de terre, crème, fromage râpé. Repliez les quatre côtés de la crêpe sur son centre et dégustez avec une petite salade. Ça tient au corps…

Saint-Malo : un café rigolo

Saint-Malo, ville du corsaire Surcouf dont la statue défie la mer, juste à côté de la Maison du Québec.

Pour une petite pause bien sympa, nous vous invitons à découvrir « Le café du coin d’en bas de la rue du bout de la ville d’en face du port… la Java ». Lieu complètement incroyable, dans une petite rue près des remparts  (3, rue Sainte-Barbe). Le décor vous plongera dans une collection de milliers de poupées anciennes, vieux bibelots, balançoires en guise de tabourets de zinc, vieille cage d’ascenseur qui mène aux toilettes… Un endroit à voir absolument et que l’on vous invite à découvrir dans notre diapo sonore ci-dessous.

Dès l’entrée, le ton est donné. Les prix sont en Zorros, parce que « Zorro est arrivé ». « Tu peux partir avec la carte pour 2 zorros sinon tu prends ma main dans la gueule »« Défense de fumer et de cracher ». Le Java (pour faire court) est un bistroquet « interdit aux cons ». Vous aurez l’occasion d’y déguster quelques bonnes bières bretonnes. Évidemment, elles ne valent pas les bières belges, mais vu le prix des bières belges là-bas, il vaut mieux boire local…

Après Saint-Malo, vous pourrez visiter Dinard, Dinan et ces nombreux caps qui se découvrent à pied via le GR34, long chemin de randonnée qui longe toute la côte de Bretagne.

Pour la nuit, vous pouvez toujours tenter le camping sauvage mais sachez que c’est interdit en France. Dès lors, notre point de chute du soir, ce sera Erquy. Au camping Bellevue, nous sommes accueillis par Corentine, charmante jeune fille qui nous guidera jusqu’à une jolie parcelle avec vue sur mer.

Sites et paysages

Pour ce périple breton, nous avons choisi de faire confiance au label de campings Sites et paysages. Ce label réunit une bonne cinquantaine de campings répartis sur tout le territoire français. Leur atout : la gestion, comme la clientèle, sont familiales. De taille raisonnable, ces campings sont situés idéalement (en Bretagne, toujours à proximité du bord de mer). Les parcelles sont de taille généreuse (un peu moins pour celui d’Arradon). Ces campings se veulent connectés à la nature, un véritable retour aux sources du camping. Le but est clairement de favoriser les emplacements “nus” où les touristes viendront avec leur tente ou leur camping-car, plutôt que d’accumuler les mobil-homes et caravanes résidentielles.

Les trois campings que nous avons occupés en Bretagne (camping Bellevue à Erquy ; le Panoramic à Telgruc-sur-Mer et le camping de Penboc’h, à Arradon), répondent bien à ce profil. Des campings à taille humaine, en pleine nature, gérés par des familles issues de la région et qui pourront vous en vanter les mérites, les petits coins pittoresques qui ne sont pas repris dans les guides touristiques. Ils pourront aussi vous renseigner les bonnes tables de la région. L’accueil y est souriant, personnalisé, charmant.

La famille de Corentine vous accueillera au camping d’Erquy (photo de gauche). À Telgruc-sur-Mer, Marie-Lise, charmante Mamy, peut vous parler pendant des heures des secrets de la Pointe de Crozon.

Fréhel, Anse du Croc, granit rose

La journée commence sous le soleil, avec les premiers rayons qui viennent nous caresser le visage à travers les rideaux de Blue. La météo s’annonce belle et généreuse. Il est vrai que la région d’Erquy est favorisée par un microclimat. Mais tous les Bretons vous diront que l’endroit où ils vivent est favorisé par un microclimat…

Notre premier arrêt sera le cap Fréhel. Un phare immense (on peut y monter l’après-midi uniquement), posé sur un long bâtiment de pierres. L’endroit est magnifique et offre sur la plage et les falaises une vue au grand-angle.

La Bretagne foisonne de caps, de pointes, de presqu’îles et d’îlots. Tant d’endroits, parfois secrets, qui donnent le vertige. Nous retrouvons le GR34 qui nous emmène le long de cette côte belle et sauvage et qui nous permet de découvrir ces endroits au rythme de nos pas.

Il faut parfois résister à l’envie de s’arrêter tous les 5 km. Le décor, la roche, l’eau, le vent, respirer cet air venu du large … Lâcher prise… Plaisir total !

Deux endroits valent vraiment le détour : la plage de l’Anse du Croc, près du cap Fréhel, et surtout, les côtes de granit rose à Perros-Guirec (comptez environ 120 km depuis Fréhel).

D’immenses blocs de granit rose-rouge (photo ci-dessous à droite) forment ce rivage impressionnant. Fouettés par le vent, ils sont comme posés par un géant fou sur cette côte du bout du monde.

Nous reprenons la route plein sud. Notre prochaine étape sera le Finistère. Nous ne longeons plus la côte, le détour serait bien trop long. Nous empruntons des nationales pour rejoindre la presqu’île de Crozon. À suivre…

Vous avez aimé ou détesté ce reportage ?

Qui n’a pas rêvé de voyager à bord d’un vieux Combi VW ? Pantalon pattes d’eph, couronne de fleurs dans les cheveux, total hippie style ? On n’ira pas jusque-là pour ce qui est de l’accoutrement, mais, mode vintage aidant, les Combis VW font désormais fureur et en louer un dans de bonnes conditions n’est plus une difficulté. À près de 50 balais, nous plongeons savoureusement dans une autre époque, empreinte de sérénité, de zénitude, avec l’insouciance de nos 20 ans.

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