Du Finistère au Morbihan

Le Finistère. Terre mystérieuse, riche de mille légendes. Terre d’histoire, c’est aussi la région préservée du parc national d’Armorique.

Cette région du bout de la France, la plus à l’ouest de l’Hexagone, encerclée par la Manche et l’océan Atlantique, recèle de nombreux trésors autant naturels qu’historiques. Nous les découvrons au rythme de notre Combi : lentement, en prenant le temps de savourer tout ce que la nature peut nous offrir.

Crozon, Camaret

La presqu’île de Crozon occupe une place particulière au cœur du Finistère. C’est un véritable camp de base qui permet de visiter toute la région : la route des fortifications, la pointe du Guern, l’île Vierge, les nombreux menhirs et dolmens…

Si la météo est capricieuse, vous pourrez toujours passer une journée sympa à Océanopolis, à Brest, le plus grand aquarium d’Europe.

Nous préférons nous perdre de nouveau sur le GR34. Au fil de ce sentier sinueux, nous découvrons de multiples endroits où la nature est préservée, comme la plage de La Palue.

À Camaret, vous pourrez vous balader le long du port, visiter la tour Vauban ou cette curieuse chapelle Notre-Dame de Rocamadour. Quelques bateaux abandonnés depuis des lustres donnent au lieu une ambiance fantastique.

Le Finistère mérite une pause, au milieu de ce road trip. On prend le temps de flâner le long des sentiers, de s’allonger sur une plage de sable fin en écoutant le bruit des vagues. Profiter de la douceur du soleil. Puis on repart à la découverte de toutes ces richesses comme cette chapelle, juste sur le bord de la route entre Crozon et Châteaulin.

La chapelle Sainte-Marie du Menez-Hom

La chapelle Sainte-Marie du Menez-Hom, à Plomodiern, accroche notre regard et attise notre curiosité. Un édifice au style indéfinissable. Sa construction a débuté en 1570. Cette chapelle fut le lieu d’un pèlerinage tout au long des siècles. Si son architecture extérieure interpelle déjà le visiteur, que dire de l’intérieur. On ne s’attend pas à un tel décor : dorures, retables, statues… Une musique douce nous berce dès l’entrée. Un lieu surprenant, envoûtant.

Vers le Morbihan et au-delà

Nous reprenons la route vers le Morbihan. Avec quelques détours incontournables : la Pointe du Raz, Concarneau, Pont-Aven, Quiberon… Toujours ces mêmes décors exceptionnels, ces vestiges du passé, comme les alignements de mégalithes de Carnac.

Le Morbihan, la douceur du golfe, les îlots parsemés à quelques encablures de la plage, tel des galets oubliés sur le sable fin. Depuis Arradon ou Baden, vous pourrez embarquer sur un petit bateau qui vous mènera à la découverte des îles du golfe : l’île d’Arz, l’île aux moines, l’île de Houat, Hoëdic.

Les alignements mégalithiques de Carnac, le golfe du Morbihan, la découverte des îles en bateau ou le château de Suscinio (à Sarzeau), autant de découvertes à faire.

Comme depuis le début de notre périple, les curiosités ne manquent pas. En commençant par la jolie ville de Vannes. Ses remparts, son port de plaisance, ses rues piétonnes, ses boutiques et galeries d’art. C’est près de Vannes, à Arradon, que nous trouverons notre dernier camping, le Penboc’h. Juste à quelques pas de la mer, ce camping vous assurera une nuit paisible et calme.

Avant de quitter le Morbihan, nous passerons par le bout de la baie, à Sarzeau, où la chapelle de la Pointe de Penvins défie vents et marées.

Retour par La Gacilly

Notre périple breton touche à sa fin. Sur la route du retour vers Armentières-sur-Avre, nous vous conseillons vivement un petit détour par le village de La Gacilly (à l’intérieur des terres). Il s’y déroule chaque année, de fin mai jusqu’à fin septembre, un festival photo dont le thème est « Peuples & Nature ». La particularité de ce festival est qu’il se déroule à l’extérieur, dans les parcs, jardins et même potager bio de ce très joli village breton.

La volonté des organisateurs est de mettre l’accent sur le côté humain et sur la nature dans ce qu’elle a de plus beau, mais aussi parfois ce qu’elle a de plus dur et cruel. On y a vu quelques grands noms de la photo internationale : Steve Mc Curry, Robert Capa, Elliot Erwitt, Ansel Adams …

Chaque année, les visiteurs pourront découvrir gratuitement une vingtaine d’expositions disséminées dans les rues piétonnes, les parcs et jardins de ce joli village qui abrite également de nombreux ateliers d’artistes.

Outre le cadre naturel, décalé et magnifique, ce qui frappe également dans cette exposition ce sont les formats des tirages. De 2m² pour les plus « petits » à 30m² pour ces quatre portraits impressionnants de Steve Mc Curry (en 2014).

Nous vous en avions déjà parlé ici lors d’un reportage en 2014.

Alternative T3

L’heure du retour a sonné. Nous retrouvons Bruno et ses Combi. Le moment de lui rendre les clés est un peu un déchirement tant nous nous sommes attachés à Blue. Nous avons parcouru ensemble environ 1.200 km. La fatigue se fait sentir, le dos retrouvera avec délice le confort d’une voiture moderne mais ce voyage dans le temps, tout au long des routes et chemins de Bretagne, fut une source de plaisir extraordinaire.

Si vous désirez vous lancer dans l’aventure mais craignez l’inconfort d’un T2, nous vous conseillons d’essayer le T3. Un peu plus « eighties », mais surtout plus long, plus large, plus haut, plus confortable. Le T3, c’est un véhicule presque moderne.

Frais

Les frais engendrés par ce voyage ne sont pas exorbitants. Au contraire, on peut les comparer à une location d’un beau gîte pendant la même durée.

Le Combi que nous avons loué consomme une douzaine de litres d’essence aux 100 km. Trois ou quatre pleins à 60 € seront nécessaires (il vous en coûtera un peu moins pour un diesel, moins gourmand). Pour la location du Combi, comptez entre 525 € et 685 € la semaine, en fonction de la saison (+ 10€/jour pour une assurance supplémentaire). Vous aurez droit à un forfait kilométrique de 70 ou 100 km par jour selon le modèle (+ 0,40€ par km supplémentaire). Ajoutez à cela les emplacements dans les campings (entre 20 et 30 € la nuitée) et les péages (environ 50 € A/R) ainsi que votre carburant depuis la Belgique jusque chez Only-Combi (soit environ 850 km, en passant par Amiens plutôt que Paris). La nostalgie a un prix mais il est encore tout à fait raisonnable.

En cherchant sur leboncoin.fr, vous trouverez aisément des alternatives à Only-Combi, qui n’est évidemment pas le seul prestataire pour la France. Par contre, en Belgique, l’offre est assez faible. Signalons Lucky Campers à Assesse (province de Namur) mais qui ne propose que deux Combi T3.

Conclusion

Voyager en Combi… un mythe désormais accessible pour un budget raisonnable. Mais il faut apprendre à prendre le temps de savourer chaque instant. Sortir du rythme effréné de nos vies connectées, se couper du monde, du moins d’un certain monde anxiogène. Vivre lentement, sans artifices, sans brols et bibelots qui nous encombrent l’espace et l’esprit. Se libérer de toute contrainte. Prévoir un programme et surtout ne pas s’y tenir. Pas de pression, pas de stress. Profiter de l’instant présent.

Vivre… simplement…

Vous avez aimé ou détesté ce reportage ?

Qui n’a pas rêvé de voyager à bord d’un vieux Combi VW ? Pantalon pattes d’eph, couronne de fleurs dans les cheveux, total hippie style ? On n’ira pas jusque-là pour ce qui est de l’accoutrement, mais, mode vintage aidant, les Combis VW font désormais fureur et en louer un dans de bonnes conditions n’est plus une difficulté. À près de 50 balais, nous plongeons savoureusement dans une autre époque, empreinte de sérénité, de zénitude, avec l’insouciance de nos 20 ans.

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