En cette seconde moitié de 1944, Hitler croit encore à un miracle.
Comme l’un de ses modèles, Frédéric le Grand pendant la guerre de 7 ans, au XVIIIe s., il pense pouvoir renverser le sort des armes. Son plan est audacieux, sans doute un peu trop aux yeux des officiers qui doivent l’exécuter.
Mais Hitler n’en a cure. Le plan « garde au Rhin » qui deviendra « brouillard d’automne » est sur les rails. Son objectif : la prise du port d’Anvers.
Un port vital pour l’approvisionnement des alliés.
Des alliés qui, en cas de réussite allemande, seraient coupés en deux. Une paix négociée serait dès lors possible. Hitler opte, comme en 1940, pour une percée en Ardenne, le « ventre mou » de la défense alliée.
Plusieurs conditions doivent être réunies : la surprise conjuguée à la rapidité de l’opération, le contrôle des nœuds routiers et une météo défavorable à l’aviation alliée. Au passage, les Allemands s’empareront des réserves d’essence alliées, indispensables à la conduite de leur opération.
Dans le plus grand secret, 250 000 hommes, 600 chars et canons et près de 2 000 obusiers vont passer à l’offensive.