«J’avoue que je trouve la vie un peu triste»

Cela fait plus d’un an qu’ils traversent le désert, frappés de plein fouet par la crise sanitaire… On s’est rendu au collège Saint-Vincent, à Soignies (province de Hainaut), en vue de récolter les témoignages d’adolescents. Comment vivent-ils la situation au niveau scolaire et mental surtout? Voici 8 nouveaux témoignages de jeunes de 16, 17, et 19 ans. Pour (re)voir les 8 premiers témoignages, c’est par ici.    

Lucie, 17 ans 

« Je vais bien, mais j’avoue que je trouve que la vie est un peu triste. On n’est pas hyper heureux. On ne sait pas se détendre en faisant des activités à l’extérieur qu’on faisait habituellement.» 

Alexis, 17 ans

« Les gens qui se divisent, de plus en plus, ça me donne envie encore plus d’aller voter aux prochaines élections et de m’impliquer dans la vie politique du pays 

Emilien, 17 ans 

« J’ai l’impression de jouer quand même plus (aux jeux vidéo), mais si je ne fais pas ça, je ne vois pas quoi faire d’autre… Mon père, vu qu’il travaille de nuit, il dort la journée. » 

Sebastiano, 19 ans 

« On vit pour l’école : quand on est à la maison, on pense à l’école. Quand on est à l’école, on pense à l’école. On pense tout le temps à l’école. Ça influe sur l’envie, la motivation : quand on est à la maison, on commence à avoir de plus en plus du mal à se motiver. » 

Colin, 17 ans

« C’est une grosse transformation de passer de 100 % d’école à deux ou trois jours par semaine. On doit vraiment totalement changer de manière de travailler. »

Camille, 16 ans 

« C’est un peu compliqué parce qu’on ne peut plus voir tous les amis qu’on souhaite… Mais, d’un autre côté, on a pu se rapprocher du côté familial, ça a permis de mettre un lien qui est bien aussi… surtout avec mes parents » 

Antoine, 16 ans 

« L’école, le seul truc bien, c’est qu’on voit des gens, c’est la sociabilité… là, on ne l’a même plus. Du coup, ça n’a plus vraiment de sens, ce qu’on fait » 

Zaccary, 17 ans

« J’aime bien vivre seul, donc ça ne me dérange de ne pas voir des gens pendant longtemps. Après, c’est vrai que pendant le premier confinement, la longue durée sans voir personne, c’était assez compliqué »