Ils tentent de s’adapter entre solitude, pression, coup au moral…

Dans l’interminable tunnel de la crise sanitaire, nous sommes allés à la rencontre d’adolescents du collège Saint-Vincent à Soignies (province de Hainaut), en vue de les faire témoigner. Comment vivent-ils la situation au niveau scolaire et mental surtout? Voici 8 témoignages de jeunes de 16, 17 et 18 ans.    

Tom, 16 ans 

«Je joue davantage aux jeux vidéo, vu qu’il y a moins à faire dehors. On peut moins sortir, moins voir les amis… Certaines activités ont repris, comme les scouts, mais si on n’a rien comme activités, on peut juste jouer aux jeux vidéo, étudier, lire… Ça reste un peu ‘tout seul’, comparé à ce qu’on pouvait faire avant »  

Nathan, 17 ans 

« On a tout le temps cette pression, on entend que de parler de ça, on n’arrive pas à extérioriser… C’est assez compliqué d’arriver à se détacher et vivre un peu comme on aimerait le faire » 

Guillaume, 18 ans 

« Au niveau social, c’est beaucoup moins chouette qu’avant… Au niveau scolaire, l’année passée, j’ai déjà raté à cause du Covid, on ne m’a pas laissé passer mes examens. Ça m’a déjà fait un coup au moral…» 

Valentin, 17 ans 

« Mes amis qui habitent plus loin me manquent, parce que je ne les vois pas trop souvent. De temps en temps, on fait un petit truc ensemble, mais on essaye de limiter les contacts, on évite de trop se voir, comme ça, on respecte les règles…» 

Maxence, 17 ans 

« Vu que j’ai doublé, la plupart de mes amis sont en sixième. Du coup, quand moi je suis à l’école, eux sont en distanciel. Je ne les vois pas. C’est assez compliqué. Je n’ai pas trop ce contact que j’avais avant constamment à l’école » 

Julien, 17 ans 

« Je suis quelqu’un qui voit toujours les choses du bon côté. J’ai passé du temps à me recentrer sur moi-même, à voir ce qui était le plus important, et à éliminer le superflu » 

Pablo, 17 ans 

« C’est assez compliqué ce système distanciel-présentiel une semaine sur deux. Quand on est en distanciel, différencier maison et travail, ce n’est pas toujours facile. C’est assez compliqué de se mettre dans le ‘mood’. » 

Hugo, 17 ans 

« C’est un peu compliqué avec le distanciel, parce que j’ai davantage de mal à me concentrer : je suis chez moi, j’ai autre chose à faire… Alors qu’à l’école, on peut se concentrer »