L’année 1969 a marqué les esprits par la victoire d’Eddy Merckx.  Aujourd’hui, il s’en souvient toujours avec émotion. 

L’année 1969 a marqué les esprits par la victoire d’Eddy Merckx. Aujourd’hui, il s’en souvient toujours avec émotion. 

Mourenx, l’exploit

La première victoire d’Eddy Merckx en 1969 au Tour de France avait attiré les superlatifs. Il est vrai que c’était le succès que la Belgique attendait depuis trente ans.  Rapide évocation.

Alors qu’Armstrong, sans tricher, celui-là, a marché sur la lune le 21 juillet 1969, c’est aussi pour la Belgique un grand moment que celui d’assister au triomphe d’un coureur belge sur le Tour.  Car le dernier succès de l’un des nôtres remontait à trente ans, avec la victoire de Romain Maës. À l’époque, il n’y avait pas un titre de presse pour ne pas tomber dans le dithyrambe, l’admiration, l’impression d’assister à un phénomène. « Rien n’est comparable à rien, et il n’y aura jamais qu’un seul Eddy Merckx dans l’histoire du sport cycliste… » écrivit Jacques Goddet, s’agissant de conter ou de commenter ce qu’on a appelé l’exploit de Mourenx.

Merckx le tyran, Merckx le rouleur

Pendant trois semaines, Merckx s’est multiplié sur ce Tour, en portant le combat sur tous les terrains. « Il n’est plus un, il est multiple, lit-on dans l’Equipe. Il y a le Merckx, celui qui s’empare du maillot jaune, devant les siens, dans le contre-la-montre par équipes de Woluwe-Saint-Pierre ; il y a Merckx le tyran, celui qui anéantit tous ses rivaux dans le Ballon d’Alsace ; Merckx le rouleur, qui confirme sa maîtrise dans le contre-la-montre de Divonne… »

Sur ce Tour, Merckx a tout raflé, maillot jaune, maillot vert, meilleur grimpeur et classement par équipes. Et il reste dans les annales cette incroyable étape entre Luchon et Mourenx. Avec, à la clé, un raid solitaire de 140 km via le Soulor et l’Aubisque. « Cette étape, j’en rêvais pour y marquer mon empreinte, disait Eddy à l’époque. Mais je n’avais pas prévu d’y attaquer, sauf, bien entendu, si je me trouvais en bonne position pour le faire. »

À la poursuite de son équipier

Ainsi débuta l’aventure de cette 17e étape qui passait par le Peyresourde, l’Aspin, le Tourmalet, le Soulor et l’Aubisque. Après l’Aspin, Merckx, en jaune depuis la 6e étape, avait demandé à son équipe d’imprimer un rythme infernal. Son équipier Martin Van den Bossche prit l’initiative dans le Tourmalet, pour obliger les autres formations à prendre la course en main. C’est pourtant Merckx qui se lança à sa poursuite et qui passa en tête du Tourmalet. « J’étais contrarié, expliquera plus tard Eddy. Van den Bossche m’avait annoncé la veille qu’il avait signé pour Molteni et je n’avais pas apprécié le fait qu’il ne m’en avait pas parlé avant. » Pour Merckx, ce fut l’occasion de donner une bonne leçon à son futur ex-équipier. Qu’il largua dans la descente, avant que Merckx n’en fasse qu’à sa tête, en n’obéissant pas aux injonctions de son directeur sportif Lomme Driessens, qui aurait voulu qu’il ralentisse. « J’ai fait semblant de l’écouter, souriait Eddy. Et j’ai continué à mon rythme, mais il me restait encore 140 km avant Mourenx. »

L’avance ne va cesser de croître au fil des franchissements du Soulor et de l’Aubisque et Merckx avoua avoir trouvé le temps long. « Je ne voyais pas la fin de cette étape, disait Eddy à l’époque. Il y avait d’ailleurs beaucoup de difficultés dans la dernière fraction de la course et elles me permirent de creuser l’avantage sur mes poursuivants… La fin fut dure, très dure, j’ai dû puiser au fond de ma volonté pour ne pas me relâcher. Et même si je suis arrivé épuisé, je suis heureux d’avoir réalisé une chose qui restera, je crois… » À Mourenx, Merckx venait de repousser Poulidor et Pingeon à 8 minutes, Janssen à un quart d’heure.

Giro 69 : « Piégé  et sali »

Avant Mourenx, il y eut ce qu’on a appelé l’affaire de Savone. Alors qu’il est le grandissime favori du Giro, Merckx est contrôlé positif après la 16e étape, entre Parme et Savone. « Ce 1er  juin-là, comme le disait Eddy, je me suis rendu en toute tranquillité au contrôle. Le lendemain, on m’apprenait que j’étais exclu de l’épreuve et suspendu pour un mois après un contrôle positif. » L’affaire fit grand bruit en Belgique, à la LVB et même au Parlement. Le patron de l’UCI, Rodoni, promit de faire la lumière. Mais on ne retrouva pas trace des échantillons d’urine qui avaient incriminé Eddy. Contrôlé le lendemain de Savone, avec toute son équipe, on ne trouva cette fois rien du tout. « En Italie, j’étais innocent ; mais j’avais été piégé et sali. » Merckx dut pourtant attendre encore quelques semaines avant qu’on ne lève toutes les charges qui pesaient sur lui… et qui l’autorisèrent ainsi à participer à son premier Tour de France.

“J’en ai encore la chair de poule”

Le tour 1969 a marqué à jamais l’histoire du sport belge. eddy merckx n’a rien oublié du meilleur souvenir de sa carrière. « Je n’ai plus jamais été aussi fort », dit-il.

Eddy Merckx ne sait plus où donner de la tête. Depuis des semaines, il enchaîne les sollicitations.  Il ne cache d’ailleurs pas qu’il aspire à un peu de repos. Cet engouement auquel il ne s’attendait pas diminuera quand la caravane du Tour quittera la Belgique. Avant, le Cannibale sera mis à l’honneur à l’occasion du départ à Bruxelles. Sa ville.

Que représente pour vous ce grand départ de Bruxelles ?

Énormément de choses. Que le Tour parte de la capitale cinquante ans après ma première victoire me procure beaucoup de fierté. En plus, ça coïncide avec les cent ans du maillot jaune. Cela augmente la portée de l’événement. Pour moi, ce maillot jaune a quelque chose de magique. Gamin, vous en rêvez. C’est le plus beau de tous parce que le Tour est la plus grande épreuve cycliste.

Vous répétez n’avoir jamais été aussi fort qu’en 1969. pourtant, vous avez encore gagné une centaine de courses par la suite… 

Oui, c’est vrai, mais le Merckx de 1969 était le meilleur, sans aucun doute. Après, il y a eu la chute de Blois (NDLR : survenue en septembre 1969 lors d’une course dernière derny et dont il se relèvera avec l’écrasement d’un disque vertébral et le bassin très abîmé) et plus n’a rien n’a été aussi facile. Ma jambe gauche m’a fait souffrir, surtout en montagne. Oui, j’ai encore gagné beaucoup de courses, mais je ne me suis plus senti aussi confiant qu’en 1969. Je n’ai plus jamais été aussi fort.

Lorsque vous repensez au tour 1969, quel est votre premier souvenir ?

Tout fut fabuleux. Du début à la fin. J’étais déterminé à gagner, à laver l’injustice du Giro (NDLR : il en avait été exclu suite à un contrôle antidopage positif, avant d’être blanchi). Je me souviens de mon entrée sur le vélodrome de la Cipale, avec tous ces gens qui scandaient mon nom. C’était de la folie. Quand j’en parle, j’en ai encore la chair de poule. Franchement, je n’ai vécu que des bons moments cette fois-là.

Que représente Bruxelles à vos yeux ?

C’est ma ville. La Belgique, mon pays.  J’y suis très attaché. C’est très bien que les organisateurs du Tour de France les mettent en avant de la sorte. C’est important pour notre pays.

Vous retrouvez-vous dans le cyclisme actuel ? 

Je reste passionné. Cela dit, il a changé. Comme tous les autres sports d’ailleurs. J’aurais dû m’adapter au cyclisme d’aujourd’hui. J’y aurais ma place oui, mais je ne sais pas si ça aurait été sur les grands tours ou les classiques. Aujourd’hui, on doit choisir  et moi je ne voulais pas le faire. Je me voyais difficilement rester à la maison. C’est pour ça que je préfère le cyclisme comme je l’ai pratiqué à mon époque.

Qu’auriez-vous aimé ajouter à votre carrière ?

Rien. J’ai gagné tout ce que je pouvais, des classiques, des tours… J’ai battu le record de l’heure, été champion du monde. Bien sûr, avec du recul, je me dis que j’aurais pu mieux soigner mes blessures après la chute de Blois, mais ça fait partie de mon histoire, de ma vie.

Et nourrissez-vous un regret ?

Oui.  Si c’était à refaire, je n’achèverais pas la Grande Boucle 1975 avec une double fracture du maxillaire. Ce fut une erreur.

Vous semblez parfois mal à l’aise quand on dit de vous que vous êtes le plus grand…

Non, mon palmarès est là. Je ne me focalise pas sur mon statut. Je me dis que j’ai fait un sport par passion et que j’ai été le meilleur de ma génération. C’est ça, le plus important à mes yeux. Il y a d’autres grands sportifs en Belgique, d’autres champions qui marquent l’histoire.  Et je suis ravi des résultats que décroche le sport belge, aujourd’hui.

Bruxelles rend hommage à “son” Eddy Merckx

Birkin et Gainsbourg avaient sans doute autre chose à l’esprit pour qualifier cette année soixante-neuf, puisqu’ils en firent une chanson sous le titre « soixante-neuf, année érotique. » Pour Bruxelles, la réflexion s’est plutôt faite sur  « l’année où Eddy Merckx gagnait son premier Tour de France ».

Bruxelles rend hommage à “son” Eddy Merckx

Birkin et Gainsbourg avaient sans doute autre chose à l’esprit pour qualifier cette année soixante-neuf, puisqu’ils en firent une chanson sous le titre « soixante-neuf, année érotique. » Pour Bruxelles, la réflexion s’est plutôt faite sur  « l’année où Eddy Merckx gagnait son premier Tour de France ».

Le souvenir, vieux de cinquante ans, a suscité les idées, les rêves, les envies. Logique.  Mais encore fallait-il convaincre l’organisateur du Tour. Facile…

« L’amoureux de vélo succombe forcément à cette tendresse particulière qu’inspire la Belgique, souligne Christian Prudhomme, le patron du cyclisme chez ASO. Durant toute son histoire, le Tour de France a connu le bonheur d’être reçu à 47 reprises chez ses voisins préférés, depuis sa première visite à Bruxelles… en 1947. À l’heure de célébrer le centenaire du Maillot Jaune apparu dans le peloton en 1919, c’est avec le plus grand naturel qu’il se dirige vers sa deuxième nation ! »

Le premier maillot jaune d’Eddy, chez lui

« En 1969, bien avant de devenir le plus grand cycliste de tous les temps, rappelle Prudhomme, Eddy Merckx endossait le maillot jaune, lui aussi pour la première fois en Belgique, précisément à Woluwe-Saint-Pierre où était encore installée l’épicerie familiale. »

Inutile de rappeler toutes les manifestations qui se sont déroulées depuis l’annonce officielle de ce Grand Départ à Bruxelles.  On a mis fatalement les petits plats dans les grands, avec cette grosse envie des responsables politiques de faire de ce rendez-vous quelque chose de grandiose.

Woluwé tout en jaune

Et même si, entre l’annonce du départ et le samedi 5 juillet, des élections, communales et législatives, sont passées par là. Le scrutin communal a éjecté Alain Courtois de son piedéstal, lui qui fut en quelque sorte le déclencheur de ce Tour à Bruxelles.  Mais avec l’accueil de près de 4500 personnes, on ne connaît aucun homme politique qui refuserait cette manne  de nombreuses retombées économiques.

Par ailleurs, Woluwe-Saint-Pierre rendra un hommage particulier à Eddy lors des première et deuxième étapes, les 6 et 7 juillet prochains.

Pour l’occasion, la commune où le jeune champion a passé 26 ans de sa vie, sera tout de jaune vêtue et la décoration de l’espace public sera totalement revue, pour évoquer la couleur du célèbre maillot du leader du Tour ou celle des autres vareuses portées par le grand champion dans cette compétition. Candélabres de l’éclairage public, bacs et parterres de fleurs communaux, commerces et même poubelles publiques et fontaine du square Montgomery seront ainsi mis à contribution, tout comme les flamants roses de l’oeuvre d’art suspendue sous la passerelle de l’avenue de Tervuren.

Le maillot jaune a 100 ans et a été porté 2068 fois

Imaginé en 1919, le maillot jaune fête ses 100 ans sur ce Tour.  Le premier coureur à l’avoir ramené à Paris était belge : c’est Firmin Lambot. Et  Celui qui l’a porté le plus souvent n’est autre qu’un certain Eddy Merckx.

Le maillot jaune a 100 ans et a été porté 2068 fois

Imaginé en 1919, le maillot jaune fête ses 100 ans sur ce Tour.  Le premier coureur à l’avoir ramené à Paris était belge : c’est Firmin Lambot. Et  Celui qui l’a porté le plus souvent n’est autre qu’un certain Eddy Merckx.

Le maillot jaune a cent ans et a donc vu le jour en 1919, durant un Tour fait de bric et de broc après la Grande Guerre. Il n’y aura d’ailleurs que dix coureurs qui termineront ce Tour.  C’est notre compatriote Firmin Lambot qui le remporte et il apparaît de la sorte à Paris équipé d’un maillot jaune du plus bel effet. Cette tunique permet au leader du classement général de se distinguer des autres depuis l’étape de Grenoble et le départ de la onzième étape vers Genève. Or, à Grenoble, le premier au général n’est autre que le « vieux Gaulois » Eugène Christophe, que les spectateurs peuvent reconnaître rapidement grâce à cette couleur, qui est aussi celle de l’Auto, le journal dont le papier est jaune.  C’est au café de l’Ascenseur, où avaient lieu les opérations de départ de la 11e étape, que l’organisateur remet ce premier maillot jaune à Christophe. Il le conservera jusqu’à la 14e étape (468 km entre Metz et Dunkerque) avant de connaître à nouveau des ennuis avec la fourche de son vélo, comme en 1913… C’est donc Lambot qui en profitera jusque l’arrivée à Paris.

Froome ne battra pas Indurain

Cent ans de maillot jaune, c’est donc cent ans d’histoire, d’anecdotes, de petits bonheurs mais aussi, parfois, de petites et grandes tragédies. C’est aussi cent ans de records.

Dans ce domaine, Eddy Merckx, on le sait, reste le numéro un.

Et pour ce qui s’agit du maillot jaune, c’est fatalement lui qui domine la hiérarchie, avec 111 jours passés dans sa tenue favorite, en incluant les demi-étapes.

Presque logiquement, les trois autres coureurs qui l’accompagnent dans ce classement sont les trois autres quintuples vainqueurs du Tour, représentant des époques et des styles différents.

Jacques Anquetil en pionnier d’un cyclisme moderne au tournant des années 60 en est resté à 52 jours en jaune, Bernard Hinault comme dernier tenant du « cannibalisme » et de l’attaque totale vingt ans plus tard s’est arrêté à 79. Miguel Indurain, lui, a totalisé 60 maillots jaunes, soit un de plus que Chris Froome, dont on est sûr qu’il ne battra pas l’Espagnol cette année, puisqu’il a été obligé de déclarer forfait pour ce Tour 2019.

Poulidor, Celui qui ne fut jamais en jaune

Contrairement à ce qu’on croit, Raymond Poulidor n’a jamais porté le maillot jaune, malgré ses trois deuxièmes places et ses cinq troisièmes places. En 1973, lors du prologue, Poupou aurait pu le revêtir, mais il lui a échappé pour 80 centièmes de seconde au profit de Joop Zoetemelk. Et puis, dès qu’il n’était pas loin de le porter, ce maillot, une série d’événements survenait et qui faisait tout capoter. Et puis, quand on trouve comme adversaires des gars de la trempe d’Anquetil et de Merckx…

« Mais je l’ai pourtant porté ce maillot, avoue Poulidor, dans une interview accordée à Vélomagazine. C’était à l’occasion d’une publicité pour la Samaritaine.  Je descendais les Champs Élysées à vélo, pénétrais dans le grand magasin, ressortais avec le maillot. Sinon, à 83 ans, je passe toujours mes mois de juillet vêtu de jaune, celui du Crédit Lyonnais (NDLR : qui sponsorise le maillot jaune). Alors, vous voyez, j’ai eu ma dose de jaune, ma part de soleil. »

Le maillot jaune porté par des coureurs issus de 24 pays différents

Cela s’est passé aussi en 1969

Le premier homme  sur la lune

Dans l’armoire aux souvenirs de cette année 1969, la victoire de Merckx sur le Tour se confond avec un certain Armstrong.  Pas avec le tricheur en aveux, mais avec Neil, qui effectua le premier pas d’un homme sur la lune., le 21 juillet à 3h56, soit quelques heures après le triomphe d’Eddy à la Cipale.

Neil Armstrong eut ainsi ces mots : « c’est un petit pas pour l’homme, un bon de géant pour l’humanité. »

Démission du général de Gaulle

Ce fut aussi en 1969, le 28 avril,  que le général de Gaulle démissionna de ses fonctions de président de la république française. En cause, l’après mai 68, et la proposition du général d’organiser un grand référendum sur la modernisation de la vie économique et sociale. La promesse, c’était celle-là : « Au cas où votre réponse serait non, il va de soi que je n’assumerai pas plus longtemps ma fonction. »

Premier vol  du Concorde

C’est aussi en 1969 que le Concorde, deuxième avion avion civil supersonique après le Tupolev Tu-144, effectue son premier vol à Toulouse, le 2 mars. Les vols commerciaux commencèrent en 1976 et prirent fin 27 ans plus tard, en 2003. La forte consommation de carburant de l’appareil avait rendu son exploitation déficitaire. Son déclin fut précipité par l’accident du vol 4590 d’Air France en juillet 2000, unique accident majeur d’un Concorde, qui entraîna la mort de 113 personnes.

Jacky Ickx remporte Le Mans

En 1969, le 15 juin, Ford remporte pour la quatrième fois les 24 heures du Mans, grâce à Jacky Ickx, qui allait devenir l’ami d’Eddy, et à son équipier britannique Jackie Oliver.

Ickx, pour protester contre le départ en épi (cela sera d’ailleurs le dernier) et sa dangerosité, avait choisi de marcher vers sa voiture, ce qui ne l’empêcha pas de l’emporter au bout de 24 heures, devant la Porsche de Hermann-Larousse… avec 120 mètres d’avance.

Le premier Woodstock

Nous sommes le 17 août 1969 et se déroule alors l’un des plus grands moments de l’histoire de la musique populaire : Woodstock est organisé à Bethel (’État de New York) sur les terres du fermier Max Yasgur.  Organisé pour se dérouler du 15 au 17 août 1969 et accueillir 50 000 spectateurs, il en accueillit finalement environ un demi million, et se poursuivit un jour de plus, soit jusqu’au 18 août 1969 au matin.