Connus du grand public pour leurs trois chefs-d’œuvre cinématographiques « Sacré Graal », « La vie de Brian » et « Le sens de la vie », les Monty Python ont également connu un vif succès sur scène, où ils n’hésitaient pas à reproduire certains de leurs sketches les plus populaires. Mais c’est donc bien à travers la télévision et leur fameux « Flying Circus » qu’ils ont acquis la notoriété et repoussé les limites d’un humour que l’on qualifie aujourd’hui « d’anglais » : un humour délicieusement absurde.

Sept sketches inoubliables

« Le ministère des Démarches ridicules »

Il s’agit certainement de l’un ses sketches préférés du public. « Le ministère des Démarches ridicules » raconte l’histoire d’un certain Monsieur Pudey, incarné par Michael Palin, lequel cherche à obtenir une subvention afin de développer davantage sa démarche ridicule auprès d’un ministère fantasque. Auteur d’une chorégraphie finement développée entre étirements démesurés et contorsions exagérées, John Cleese, qui incarne le ministre, a rendu hystérique de nombreux fans grâce à la merveilleuse impassibilité dont il fait preuve tout au long du sketch. Une performance de haut vol.

« Le perroquet mort »

Il s’agit ici encore de l’un des plus célèbres sketches des Monty Python. Il met en scène dans ce qui ressemble à une animalerie un vendeur (Michael Palin) et un acheteur (John Cleese), lequel vient se plaindre que le perroquet acheté était en fait déjà mort. « Certainement pas, il se repose », estime Cleese ! La suite est jouissive.

« Personne n’attend l’inquisition espagnole »

Mémorable sketch écrit par Michael Palin, celui de « L’inquisition espagnole » sert de fil rouge à l’un des épisodes de la deuxième saison du Flying Circus. A chaque fois que quelqu’un prononce la phrase « Je ne m’y attendais pas », les cardinaux Ximenez, Biggles et Fang (avec un Terry Gilliam mémorable dans ce rôle) débarquent afin de faire confesser leur hérésie aux personnages. Évidemment, rien ne va comme cela devrait aller…

« La blague la plus drôle au monde »

Quelle arme plus redoutable que les fusils-mitrailleurs, les tanks ou les bombes ? Avec ce sketch devenu culte, les Monty Python revisitent l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Et si l’on vous disait que c’est grâce à la blague la plus drôle au monde que les Alliés ont remporté le conflit ?

« Le cours de self-défense contre les fruits »

Imaginez un gymnase d’entraînement abritant quatre malheureux élèves et leur instructeur à moitié barjot. Celui-ci donne des cours de self-défense… contre les fruits ! Depuis 9 semaines, Chapman, Jones, Idle et Palin se retrouvent face à cet instructeur qui n’en démord pas : au diables les esquives face à des bâtons pointus, apprenons plutôt à contrer des attaques à base de framboises, de fruits de la passion et, bien sûr, de banane ! Et ce, bien évidemment, de façons plus loufoques l’une que l’autre… Délicieux.

« Spam »

Autre sketch devenu célèbre, celui mettant en scène deux clients d’une petite brasserie miteuse proposant, dans tous ses plats, du Spam. Il s’agit d’une sorte de pâté qui répugne l’un des personnages et dont le nom, Spam, est prononcé maintes et maintes fois durant tout le sketch. Devenu lui aussi mythique, le sketch a même donné son nom au phénomène informatique qui consiste à recevoir des mails indésirables en grande quantité.

« Le match de football pour philosophes »

Sketch conçu pour le second épisode de l’adaptation ouest-allemande du Monty Python’s Flying Circus (et diffusé sur grand écran lors de leur spectacle donné au Hollywood Bowl en 1982), ce match de football improbable oppose une équipe composée de philosophes allemands (Kant, Hegel, Leibniz, Nietzche, Heidegger… et Beckenbauer !) à une équipe composée de leurs homologues grecs (Platon, Aristote, Épicure, Archimède…). Avec Confucius pour arbitre. Dès le coup de sifflet initial, les deux équipes se lancent dans un match… de réflexion ! Jusqu’à ce but décisif inscrit lors de la dernière minute du match ! On vous laisse revoir ci-dessous par qui…