Le Monty Python’s Flying Circus a 50 ans






Pas le temps cependant d’en dire plus : en même temps que disparaît subitement de l’écran ce drôle de speaker, surgissent sur les premières notes de la Liberty Bell March de John Philip Sousa quatre grosses roses animées, lesquelles débagoulent autant de mots qui vont métamorphoser le paysage culturel anglais : Monty Python’s Flying Circus.






Devenu le temps de quatre saisons le porte-étendard de toute une jeunesse désireuse de dénouer la cravate et délaisser le col blanc, le Flying Circus s’est immiscé par le biais de ses sketches aussi fous que géniaux dans le quotidien d’outre-Manche, dépassant rapidement le cadre insulaire de sa zone d’influence.
De la petite lucarne au grand écran et au-delà, remplissant tant les salles obscures (« Sacré Graal », « La vie de Brian », « Le sens de la vie ») que les stades en plein air, les Monty Python ont laissé l’empreinte indélébile de leur art sur leur époque, mais aussi les suivantes.

Ce jour-là, plus qu’à un type d’humour, c’est à un véritable état d’esprit que Fred succombe. « Ils avaient cette espèce de vocation de prendre tout ce qu’on observe pour le tourner en moquerie, mais sans jamais donner de leçon, sans jamais se placer au-dessus de la mêlée. Ils avaient en fait un regard sur l’absurdité de l’existence. Cela ressemblait à une critique de la société, mais c’est en réalité un véritable positionnement vis-à-vis de l’extérieur. Dans l’absurdité de leurs sketches, il y a une vraie logique. Ce ne sont pas des choses collées les unes sur les autres. »



Les Snuls en Belgique, mais aussi le show Palace en France, avec François Rollin dans les années 80, et, plus récemment, la série culte Kaamelott d’Alexandre Astier : les Monty Python ont inspiré et influencé de nombreux artistes au-delà de l’île de Bretagne et dans d’autres langues que celle de Shakespeare.
Plus qu’un sextuor comique, le Python a donc joué le rôle de précurseur, celui d’un art comique qui, aujourd’hui encore, fait mouche comme au premier jour, il y a pile poil 50 ans.


« Ah ! J’ai des frères sur la terre »

« Ils sont les grands frères qu’on aurait aimé avoir »

