Alors que l’ampleur des conséquences économiques de la crise du coronavirus est loin d’être connue, l’évolution du marché immobilier peut donner une certaine tendance. Entre 2019 et 2020, aucune chute vertigineuse n’est à enregistrer. Mais il y a eu moins de transactions durant l’année écoulée. D’une part parce que le premier confinement a tout gelé et d’autre part parce que les propriétaires semblent hésiter à vendre, or la demande est toujours bien présente.
Cette situation a eu deux conséquences : sur les prix et sur les transactions.
Cette différence entre l’offre et la demande pousse les prix à la hausse. Avec parfois des hausses conséquentes. C’est par exemple le cas dans l’arrondissement de Huy (+10,8 %) qui a enregistré la plus forte augmentation de prix de ces cinq dernières années. Une hausse qui est aussi ressentie dans le nord de la province de Namur (l’impact du Brabant wallon) ainsi que dans les communes frontalières avec le Luxembourg. Pour cette dernière, la situation s’explique à la fois par la présence des travailleurs frontaliers ainsi que par l’arrivée de Luxembourgeois qui font face à une forte envolée de l’immobilier dans leur pays.
Pour les notaires, cette pression sur les prix compliquerait l’estimation des biens.
Vendu en deux jours à la place de deux mois
L’autre conséquence du Covid est la rapidité des ventes. Les biens restent rarement longtemps sans acquéreur. Pour un bien vendu en moyenne en 2 mois, deux petits jours suffiraient aujourd’hui.
Des appartements avec une chambre en plus
Suite au confinement, les Belges seraient à la recherche de maisons avec jardin… mais pas que. Pour les appartements, les demandes portent sur des volumes plus grands, avec une chambre supplémentaire en vue de la transformer en bureau.
Les prix des appartements parfois à la baisse (comme c’est par exemple le cas pour le canton de Marche-en-Famenne), peuvent s’expliquer dans un contexte plus général. Ainsi, à Marche-en-Famenne, il y a eu moins d’appartements neufs mis sur le marché, les transactions passées ont donc concerné des appartements plus anciens dont les prix sont inférieurs.
Dans d’autres régions, c’est le peu de biens mis en vente qui ont influencé artificiellement les prix à la hausse ou à la baisse.
2021 devrait être dans la droite ligne de l’année écoulée… reste à voir l’impact de la crise sur l’emploi.