Ce vendredi 21 novembre 2014, la Belgique connaît une météo particulièrement clémente pour un mois d’automne. Certes, il fait un peu frais en matinée mais en journée, les températures dépassent les 10°C. Ce matin, dans le quartier de Schoppach, au sud ouest d’Arlon, Béatrice Berlaimont enfile sa veste en jeans à manches en simili cuir et chausse ses bottes noires. Son sac à dos Eastpak bleu à l’épaule, elle emporte son sac à main en jeans avant de sortir de la maison familiale et de prendre la direction de l’athénée royal d’Arlon. Il est 7h30. À 7h42, sur le chemin de l’école, elle envoie un SMS à une amie.

Mais ses copines et copains de classe de 3e secondaire ne verront jamais arriver la jeune Arlonaise aux longs cheveux châtains.

En fin d’après-midi, Béatrice ne regagne pas non plus la maison familale. Vers 18h15, sa maman, Isabelle s’inquiète: trainer après l’école n’est pas dans ses habitudes. Si Isabelle caresse le secret espoir que Béatrice soit simplement chez une amie, la maman se rend rapidement à l’évidence: la disparition de son adolescente est inquiétante. Isabelle Hustin alerte la police et le soir même des recherches sont menées, en vain.

Chronologie

21
novembre
2014

L’enlèvement de Béatrice à Arlon

Le vendredi 21 novembre 2014, Béatrice Berlaimont est portée disparue. Elle n’est jamais arrivée à son école secondaire, l’athénée royal d’Arlon. On a perdu sa trace entre son domicile de la rue de Schoppach et l’athénée, à quelques centaines de mètres seulement. L’enquête révélera que l’adolescente a été enlevée sur une passerelle en bois, très proche de son école.

21-26
novembre
2014

Séquestrée dans Arlon

Alors que la police, l’armée, la Protection civile multiplient les battues pour retrouver Béatrice, on ignore encore que la jeune fille est en réalité séquestrée par Jérémy Pierson à différents endroits dans Arlon, dont un container servant à des travaux de rénovation sur le site de Callemayn.

27
novembre
2014

Pierson embourbé à La Malmaison

Six jours après son enlèvement, le jeudi, Béatrice est toujours vivante. Pierson, qui l’a enlevée et a abusé d’elle, l’a emmenée avec lui dans une voiture Volvo qu’il a volée. Sur les hauteurs de La Malmaison, village frontalier français près de Ruette-Grandcourt, la voiture de Pierson reste embourbée pendant toute une nuit. La voiture est dépannée, mais personne n’a vu Béatrice.

1er
décembre
2014

Le corps sans vie à Sesselich

Alors que les bois de Sesselich avaient été bien fouillés quelques jours plus tôt, le lundi 1er décembre, un habitant de Sesselich, à 3 km d’Arlon, découvre le corps sans vie de Béatrice Berlaimont, dans une sapinière. La pauvre victime avait les poignets entravés et une cordelette passée autour du cou. L’indignation et l’émotion sont vives à Arlon.

Béatrice retrouvée à 900 mètres de son école

4
décembre
2014

Pierson viole une automobiliste à Arlon

Pierson multiplie les agressions après le meurtre de Béatrice. Le 4 décembre, il agresse et viole une jeune automobiliste à la sortie d’Arlon. La jeune femme (qui comparaîtra aux assises) a la vie sauve et des éléments ADN prélevés sur elle permettront aux enquêteurs de remonter à Jérémy Pierson. Le 9 décembre, Pierson agresse une autre conductrice à Saint-Avold (France).

9
décembre
2014

Interpellation de Pierson

Le 9 décembre, Jérémy Pierson est interpellé à son appartement d’Arlon. Malgré les fortes charges pesant contre lui, il nie toute implication.

Mars
2015

Pierson avoue

En mars 2015, il finira par tout avouer, même s’il affirme ne pas être l’auteur du meurtre de Béatrice. Il prétend que ligotée dans un mirador à La Malmaison, la victime est morte étouffée par ses liens.

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